La campagne de commercialisation des noix de cajou a été officiellement lancée au Bénin le jeudi 19 mars 2020 à Cotonou. C’est à travers une déclaration de presse que la Ministre de l’Industrie et du Commerce en a donné le top. 325 FCFA le kilogramme. C’est le prix plancher entériné par le Gouvernement pour cette campagne après les travaux de la Commission Permanente. Dans le même ordre d’idée, les sorties des noix par voies terrestres, sauf autorisation du Ministre de l’Industrie et du Commerce et du Ministre de l’Economie et des Finances, sont interdites. De même, tous les prélèvements sont proscrits, sauf la Taxe de Développement Local (TDL) et ceux autorisés par la loi des Finances en cours.
Vaincre la pandémie Coronavirus
L'actualité du COVID 19 n'a pas échappé à la Ministre. En effet, la pandémie du COVID-19 s’est malheureusement invitée à ce qui aurait pu être la fête de tous les acteurs de la filière Cajou au Bénin. « Alors que nous nous apprêtons à lancer officiellement la campagne de commercialisation 2019-2020 comme à l’accoutumée, voilà que s’impose à nous une autre campagne, une campagne qui tient à notre santé collective et à nos vies. Il s’agit de la campagne contre la pandémie du COVID-19 connu sous le nom de Coronavirus… », a déploré la Ministre dans ses propos liminaires.
Pour Mme Shadiya Alimatou ASSOUMAN, cette pandémie qui ne connaît plus de frontières, oblige à prendre des dispositions sanitaires strictes. C'est pourquoi, elle a invité tous les acteurs à se conformer aux directives du Gouvernement en matière de prévention de sa propagation. Selon ses propos, le mal ne peut être vaincu que par le respect des règles. Après cette sensibilisation, elle a invité les acteurs de la filière Cajou à jouer leur partition pour la réussite de la présente campagne. Qu’ils soient producteurs, acheteurs, transformateurs, exportateurs et autres, Madame ASSOUMAN a salué leurs contributions au développement des chaînes de valeur du Cajou qui apportent de la valeur ajoutée à l'économie nationale.
Augmentation et transformation
A en croire la Ministre de l’Industrie et du Commerce, le Gouvernement envisage d'atteindre la barre de 300.000 tonnes d’ici deux ans, contre une estimation 130.220 tonnes lors de la campagne 2018-2019. Et la transformation à hauteur de 50 % tient une place importante dans la chaîne de valeur des produits agricoles. Cette noble ambition passe par des réformes entreprises qui visent l’accroissement de la productivité par l’amélioration des rendements, l’utilisation du matériel végétal amélioré couplée avec de bonnes pratiques agricoles. La nouvelle loi sur le foncier adoptée, avec l’ouverture de nouvelles voies agricoles et l’amélioration du secteur de l’énergie pour accompagner les usines, constituent les actions probantes du Gouvernement béninois, a-t-elle renchéri.
Dotée d’une forte capacité à créer des emplois et des revenus, la filière Anacarde dont la promotion est inscrite dans le Programme d’Action du Gouvernement, vient après le Coton dans la gamme des produits agricoles d’exportation, dit-elle. Par conséquent, elle a tenu à rappeler que les « zones qui serviront de cadre d’échanges et de commercialisation des noix disposent de ponts bascules certifiés, de stockage et de parking pour éviter les stationnements dans les rues… ».
Entrevoyant un avenir meilleur pour tous les acteurs de la filière et pour l’économie béninoise, Mme Shadiya Alimatou ASSOUMAN a insisté sur les dispositions prises par le Gouvernement pour la réussite totale de la présente campagne. Il s’agit du « renforcement des contrôles au niveau des frontières, de l’interdiction de l’exportation de stocks de noix de cajou constitués de mélange de noix d’origines disparates, du respect des prix et dates d’ouverture et de fermeture, du suivi des flux physiques et financiers de la filière.
Lancée ce jeudi 19 mars 2020 à Cotonou, la campagne 2019-2020 de la commercialisation des noix de cajou au Bénin prend fin impérativement le 31 octobre 2020.