Cotonou, la capitale économique du Bénin a abrité, le vendredi 22 novembre 2019, la 19e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’AIFO. La cérémonie officielle de lancement des travaux a été présidée par le ministre en charge de l’Agriculture et son collègue de l’Industrie et du Commerce.
Après la 18e session tenue en décembre 2018 à Lomé au Togo, celle qui s’est ouverte ce vendredi 22 novembre 2019 doit marquer un tournant décisif dans la vie de l’Association des Industriels de la Filière Oléagineuse (AIFO) qui fête l’année prochaine ses 20 ans d’existence. Car selon le Président du Bureau exécutif de l’Association, de nombreux défis doivent être relevés notamment la fortification des huiles, la certification par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), la conquête de nouveaux marchés...etc. Et ceci se justifie par l’ouverture de l’AIFO à l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette Association qui a vu le jour en juillet 2000 en Côte d’Ivoire ne concernait que des associés venus des pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), a expliqué Alexandre ZANAN. Toutefois et tenant compte des difficultés diverses, il a souhaité que des mesures d’accompagnement interviennent afin de permettre à cette filière oléagineuse d’atteindre son plein épanouissement. C’est par exemple la réduction de la TVA, la facilitation dans l’approvisionnement et la qualité des matières premières afin de faire face à la concurrence déloyale. Il reconnait tous les efforts faits par le gouvernement béninois dans ce domaine, et souhaite que les ministères sectoriels soient leurs porte-paroles auprès de leurs pairs de la sous-région.
Dans son adresse, le ministre en charge de l’Agriculture, également Président de l’Association des filières oléagineuses du Bénin, a exprimé sa joie d’accueillir les membres de l’AIFO à Cotonou. Pour Gaston Cossi DOSSOUHOUI, les acteurs de la filière oléagineuse disposent d’une force extraordinaire qu’ils ignorent. Il leur a demandé d’investir dans la recherche, de mutualiser les efforts afin de révéler leurs potentialités et prendre la place qui leur revient.
L’honneur est revenu à la ministre de l’Industrie et du Commerce de lancer officiellement les travaux. Elle a également exprimé sa reconnaissance pour ce privilège. Mme Shadiya Alimatou ASSOUMAN a reconnu les difficultés auxquelles les industries oléagineuses membres de l’AIFO sont confrontées. Elle a invité à trouver des approches de solutions susceptibles de permettre le développement de la filière. Car au Bénin, « les réformes engagées par le Gouvernement du Président Patrice TALON permettent de résorber progressivement les problèmes liés à la pénurie des matières premières telles que la graine de coton et la noix de palme. Les réflexions sont en cours pour la prise en charge des préoccupations liées à leur coût d'approvisionnement.
Un autre problème commun à tous nos États est relatif à l’invasion du marché par les huiles alimentaires importées de pays tiers et vendues à des prix relativement très bas, mettant en péril la compétitivité de vos produits dont la qualité n’est plus à démontrer. Sur ce point, les réflexions doivent aller dans le sens de mettre en place des solutions permettant d’éviter l’inflation des prix aux consommateurs tout en préservant la qualité des huiles», confie-t-elle. Par conséquent, la ministre de l’Industrie et du Commerce, associé à son collègue de l’Agriculture et en collaboration avec les services techniques compétents, a exprimé leur disponibilité à examiner des propositions de solutions issues des assises. Les travaux ont pris fin dans la même journée.
Rappelons que malgré le poids de l’âge, l’ancien ministre Rigobert LADIKPO, un acteur important de la mise en place de cette filière, a honoré de sa présence les travaux. A l’unanimité, il a reçu les hommages dus à son rang.