La note de long terme traduit la qualité de crédit élevée du Bénin. Sur le court terme, elle reflète la certitude de l’agence quant au respect des échéances des emprunts du Bénin. L’agence positionne ainsi le Bénin au premier rang des pays de l’UEMOA, au même niveau que la Côte d’Ivoire, en ce qui concerne la qualité de crédit.
Elle soutient sa notation par le dynamisme et les perspectives favorables de l’économie béninoise, l’amélioration de l’environnement des affaires, l’efficacité des réformes mises en œuvre pour renforcer l’assainissement des finances publiques et la gestion prudente de la dette publique.
En effet, l’agence relève que le taux de croissance économique du Bénin, qui se situe à 6,7% en 2018 pourrait progresser à moyen terme au regard de la concrétisation de plusieurs projets (électricité́, routes...) et surtout avec la réalisation du projet de construction et d’exploitation du Pipeline Export Niger-Bénin (PEB) pour l’exportation du pétrole en provenance du Niger.
Par ailleurs, Bloomfield note que d’importantes réformes ont été menées au Bénin depuis 2016 pour améliorer l’environnement des affaires, notamment la création d’entreprises, la promotion des investissements privés, la sécurisation et l’accès au foncier, l’accès à la main-d’œuvre et l’exécution des contrats. Ces réformes ont favorisé un accroissement de 66,9% des entreprises nouvellement créées entre 2015 et 2018.
Au plan des finances publiques, les appréciations positives de l’agence ont été motivées par les importantes réformes mises en œuvre pour améliorer le cadre de gestion des finances publiques à travers, entre autres, l’élaboration et l’exécution du Plan Global de Reformes de la Gestion des Finances Publiques (PGRGFP), la modernisation de l’administration (notamment douanière et fiscale), la bonne capacité à exécuter les prévisions de dépense et la consolidation budgétaire.
Enfin, l’agence soulève le caractère innovant de l’opération de reprofilage (qui a consisté à substituer des dettes locales à taux de sortie important et à courte maturité, par une dette internationale à taux plus faible et à longue maturité) mise en œuvre par le Bénin en septembre 2018, et la pertinence de l’émission d’obligations internationales en euros, plutôt qu’en dollars, réalisée en mars 2019, qui démontre la volonté de l’État de diversifier ses sources de financements et d’adopter une gestion prudente de son endettement.
Le Ministère de l'Economie et de Finances