|Comptes rendus|Santé

Le Ministre de la santé, le Professeur Benjamin HOUNKPATIN, a reçu en audience, le mardi 18 juillet 2023, la Présidente de l’Institut National de la Femme, Madame Huguette BOKPÈ GNACADJA. Cette séance de travail a permis aux deux personnalités d’explorer les pistes d’un partenariat plus accru en vue d’une efficacité de la lutte contre les violences basées sur le genre. 

La Présidente de l’institution garante de la protection des droits des femmes et de la lutte contre les violences basées sur le genre a sollicité l’accompagnement du premier responsable du secteur de la santé en vue d'assurer, dans les structures sanitaires, la préservation des éléments de preuve des violences basées sur le genre. Elle a, dans son plaidoyer, insisté sur certains types de violences à caractère spécifique notamment le viol. Au cours des échanges, elle a suggéré la mise en place d’un mécanisme accéléré de fourniture des éléments médicaux de preuve. 

La Présidente de l'INF a aussi plaidé pour l’instauration d’un cadre permanent de concertation entre les autorités des deux institutions en vue de réussir dans une symbiose parfaite, la lutte contre les violences basées sur le genre. 

Très réceptif à ce plaidoyer, le Ministre de la santé a exprimé son entière disponibilité à accompagner l'Institut dans toutes les démarches liées au processus d’établissement de preuve en l’occurrence le certificat médical. « L'établissement du Certificat médical est une occasion pour collecter de façon exhaustive les informations sur les circonstances de survenue et les plaintes de la victime. L’examen gynécologique et les prélèvements qui sont faits, y compris les photos qui sont prises, permettent d'attester des faits allégués », a-t-il déclaré. Le Chef du département de la santé a saisi l’occasion pour lancer un appel au personnel soignant. « Je voudrais inviter l’ensemble du personnel de santé à plus de diligence afin que les victimes de violences basées sur le genre ne tardent plus à être prises en charge dans nos structures sanitaires. Il est impérativement souhaité que dans les deux heures de temps maximum suivant leur arrivée, qu'elles soient prises en charge pour la préservation des preuves, les soins et la délivrance du Certificat médical qui doit permettre d’enclencher le reste de la procédure », a-t-il laissé entendre. 

Vers la création de CIPEC VBG virtuels 

Au cours des échanges, le Ministre de la santé a fait part d’un projet de mise en place de Centres intégrés de prise en charge des violences basées sur le genre (CIPEC VBG) virtuels. Cette initiative a reçu l’adhésion de la première responsable de l’INF qui a exprimé son engagement à murir avec son équipe, les apports nécessaires à sa mise en œuvre. La mise en œuvre de la politique de santé communautaire qui sera sans doute d’un apport évident pour la lutte contre les violences basées sur le genre a été également abordée à l’occasion par les deux autorités qui, au terme des échanges, sont satisfaites des grandes résolutions prises pour imprimer une nouvelle dynamique à la lutte.

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