Accompagner les États dans le renforcement de la sécurité physique des armureries des forces de sécurité afin de réduire les problèmes de fuites, de détournement ou de vols. Voilà entre autres ce qui motive depuis le lundi 24 janvier 2022, le lancement des travaux sur la promotion et l’usage des bonnes pratiques et standards en matière de gestion des stocks d’armes. À l'occasion, le Contre-Amiral Patrick Jean-Baptiste AHO, Chef d'État-Major Général des Armées béninoises n’a pas porté de gans pour inviter les participants à se pencher sérieusement sur cette problématique régionale.
En effet, d’après la Commission de la CEDEAO, le non-respect strict des normes et standards en matière de gestion des stocks d’armes et munitions légalement détenues par les États aboutit au détournement de ces armes et munitions qui se retrouvent dans le circuit illicite et représente donc une menace à la sécurité humaine et à la stabilité des États. De même, du fait de l’extrême porosité de nos frontières, ces armes alimentent les trafics en tout genres et finissent souvent aux mains de groupes terroristes et aux bandes armées. La gestion des arsenaux nationaux et la sécurité physique des stocks d’armes s’avèrent donc cruciales et imposent aux gouvernements de prendre des mesures communes. Cet atelier de formation vient donc à point nommé. Il invite à consolider les efforts et à poursuivre la lutte.
Au cours de cette rencontre qui réunit plusieurs participants venus des pays de la CEDEAO, l’accent sera entre autres mis sur l’instauration de pratiques saines en matière de stockage d’armes et de munitions, l’encadrement de la circulation et le suivi de la destination des stocks nationaux et la sécurité des munitions et la lutte contre les explosions accidentelles des dépôts.
Sur la question, le Bénin qui possède un kit de destruction d’armes a fait des progrès dans le domaine du marquage des armes, de la tenue de bases de données et de la destruction des stocks obsolètes et saisies, annonce le Directeur du Matériel des Armées, le Colonel Didier AHOUANVOEDO. La Commission de la CEDEAO est, de son côté, déterminée à accompagner les États membres dans le renforcement de la sécurité physique des armureries des forces de sécurité afin de réduire les problèmes de fuites, de détournement ou de vols à déclaré sa Majesté Piex Joseph Aïpri AHOBA, le représentant de la Commission.
En ouvrant les assises, le Chef d'État-Major Général des Armées béninoises a exhorté les participants à se pencher sur la préoccupation que constitue le contrôle de la fabrication d’armes artisanales mentionné à l’article 7 de la Convention de la CEDEOA.
La rencontre est prévue pour durer cinq jours. Il faut dire que cette formation est financée par plusieurs partenaires dont, le Centre International de Bonn pour l’Étude des Conflits.