Le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, Monsieur José TONATO, a présidé le jeudi 04 novembre 2021, la signature du contrat de marché relatif aux travaux de dragage pilote du carrefour critique de Djondji-Houncloun dans la zone du lac Ahémé et ses chenaux entre l'Agence pour le Développement intégré de la Zone Économique du Lac Ahémé et ses Chenaux (ADELAC) et l’opérateur de dragage retenu pour la réalisation des travaux, la Société China Harbour Engineering Company Limited (CHEC), spécialisée dans les grands travaux d’infrastructures portuaires, maritimes et lagunaires et qui a été sélectionnée au terme d’un long et rigoureux processus d’appel d’offres international ouvert.
Le dragage pilote de Djondji-Houncloun est la première phase d’un vaste projet qui permettra de réhabiliter en définitive l’ensemble du complexe fluvio-lagunaire dont la superficie s’étend sur environ 100 Km2. Le marché signé porte sur un montant de 21.178.559.372 francs CFA, entièrement financé sur le Budget National, permettra de réhabiliter environ 208 hectares, sur une profondeur maximale de 6 mètres.
Notons que ce projet impactera directement les communes de Bopa, Comé, Grand-Popo, Houéyogbé, Kpomassè et Ouidah. Mais en réalité, bien plus de communes tireront profit de manière directe ou indirecte de ce projet. Les activités de pêche pourront retrouver progressivement leur lettre de noblesse d’autrefois, et ceci induira nécessairement un bien-être économique et social pour les populations du Lac et du Bénin en général.
Monsieur Xigui DENG, Directeur Régional de la société CHEC, a remercié le Ministre TONATO et le Gouvernement du Bénin pour le choix porté sur sa société pour la réalisation de ce projet. Il a promis que sa structure fera de son mieux pour faire de ce projet, un chef d'œuvre.
Dans son discours, le Ministre José TONATO a fait remarquer que les populations, désemparées, attendent avec beaucoup d'impatience la réalisation de ce projet depuis des décennies. « La question du dragage du lac Ahémé se posait depuis la période coloniale » a-t-il laissé entendre. « Pour en arriver à cet évènement qui donnera beaucoup d’espoir aux populations, la route aura été très longue. Des cris de détresse sans échos lancés par les populations, au lancement, le 20 décembre 2012, des études de faisabilité technique, économique et financière, il a fallu fouiller, bêcher, creuser, remuer » a dit le Ministre avant d'ajouter que de nombreuses études complémentaires ont dû être commanditées pour enfin aboutir au cahier des charges techniques et aux plans détaillés des travaux.
Pour le Ministre, « le chemin est donc suffisamment balisé pour démarrer effectivement les travaux de dragage, à la suite des efforts déployés par le Gouvernement pour assainir le plan d’eau, en organiser les opérations d’enlèvement systématique des engins prohibés et dévastateurs du lac, précédemment sources de conflits sociaux fratricides récurrents ».
Les travaux de cette phase pilote qui s’étaleront sur 12 mois, de novembre 2021 à octobre 2022, comprennent notamment :
- le dragage et la réhabilitation d’environ 208 hectares de superficie sur le plan d’eau au tour des villages de Djondji (Atlantique) et Houncloun (Mono) du village de Mèko dans la lagune côtière de Ouidah jusqu’à Docloboé dans la lagune de Grand-Popo et au hameau de Hata dans le chenal Ahô ;
- le rechargement et l’aménagement sur 13Km de la Route des pêches, de la Porte de Non-Retour à Ouidah à Djondji et
- la construction de deux passerelles et quatre embarcadères/débarcadères.
Enfin, ces travaux seront exécutés sous le regard vigilant du maître d’œuvre que constitue le Groupe Antea et du maître d’ouvrage qu’est ADELAC.