Au titre des communications , une analyse de la situation liée à la pandémie de la Covid-19 a été faite et des mesures urgentes ont été prises.
Notre pays, comme le reste du monde, fait actuellement face à une recrudescence des cas de COVID-19 avec des pertes en vies humaines. A ce jour, 15.932 cas confirmés ont été enregistrés dont 4834 encore sous traitement et 131 décès.
Au cours de la seule semaine du 16 au 22 août, il y a eu 2300 nouveaux cas dont 7 décès.
Dans ces conditions,le site d’Allada, dédié à la prise en charge des cas graves, a connu un pic des hospitalisations et des cas graves admis en réanimation et en soins intensifs, avec la particularité que presque tous les malades n’ont pas été vaccinés. En effet, sur 274 cas graves répertoriés dans la période, 264 n’avaient reçu aucune dose de vaccin.
Par ailleurs, ce seul site consomme désormais plus de 500 obus d’oxygène par jour, soit l’équivalent d’un an de consommation d’oxygène pour l’ensemble des hôpitaux publics et privés du Bénin, en temps normal.
Un tel contexte, aussi alarmant, nécessite que des mesures vigoureuses soient prises. A ce propos, aux termes de l’article 66 de la loi portant protection de la santé des personnes en République du Bénin, l’Etat peut rendre obligatoires certains vaccins pour une frange de la population.
C’est pourquoi, en vue d’assurer la sécurité sanitaire des agents de santé et des professionnels impliqués dans l’offre de soins, ainsi que celle des patients qu’ils sont amenés à soigner ; sachant par ailleurs que la COVID-19 les expose particulièrement à des niveaux de risquejamais atteints auparavant, le Conseil a décidé de rendre obligatoire la vaccination contre la COVID-19 pour le personnel médical, paramédical, pharmacien, aide-soignant de même que pour le personnel administratif des formations sanitaires publiques et privées, comme pour le personnel des officines pharmaceutiques.
Une telle démarche vise à protéger ces acteurs pour assurer le bon fonctionnement du système de santé et, ce faisant,leur éviter d’être des vecteurs de propagation de la pandémie.
En outre, le Conseil a instruit les ministres, les responsables de toutes les institutions publiques et de toutes les structures privées à l’effet de recommander fortement la vaccination contre la COVID-19 à tous leurs agents.
En tout état de cause, les mesures ci-après sont réactivées et/ou instituées pour renforcer la lutte contre la COVID-19 :
- port obligatoire de masques en tous lieux ;
- lavage systématique des mains à l’eau et au savon ;
- observance de la distance de sécurité sanitaire d’un (1) mètre au minimum entre personnes ;
- fermeture des discothèques et structures assimilées ;
- interdiction de rassemblements festifs dans les endroitspublics,y compris les plages ;
- interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes ;
- limitation du nombre de passagers à bord des taxis et embarcations à trois (3) au maximum ;
- obligation du port de masques et du respect de la distance de sécurité sanitaire entre passagers à bord des transports en commun ;
- obligation, pour les employeurs, sur les lieux de travail, de faire respecter le port systématique de masques, d’installer le dispositif de lavage des mains et de faire respecter la distance d’au moins un (1) mètre entre personnes ;
- suspension des événements et manifestations à caractère culturel, festif, sportif et religieux. Les compétitions à caractère international peuvent toutefois se dérouler à huis clos et avec le pass sanitaire pour les sportifs et leur staff ;
- prescription aux usagers des espaces marchands (boutiques, magasins, supermarchés, marchés ordinaires et autres) d’observer le port systématique de masques et la distance d’au moins un (1) mètre entre personnes ;
- autorisation des cérémonies d’inhumation pour des rassemblements n’excédant pas cinquante (50) personnes, lesquelles doivent respecter la distance d’au moins un (1) mètre entre elles ;
- recommandation de la vaccination à toute personne âgée de plus de 18 ans, notamment le personnel enseignant et administratif des établissements publics et privés avant la rentrée des classes, les étudiants, le personnel militaire et paramilitaire, les taxi-motos, toutes personnes entrant ou sortant du territoire national ;
- suspension de la participation de tout agent de l’administration publique ou employé du secteur privé non vacciné contre la COVID-19, des rencontres (réunions, ateliers, forums, séminaires, etc.) sur le territoire national.
Enfin, l’accès à tous les regroupements autorisés est assujetti à la présentation d’un pass vaccinal valide.