|Tournée présidentielle

Ce mardi, 1er décembre 2020, l’arrivée du président Patrice Talon sur la terre hospitalière d’Adja-Ouèrè, deuxième plus vaste commune du département du Plateau avec une superficie de 550 kilomètres carrés, a été vécue avec ferveur par les populations et plus particulièrement les femmes. C’était en fait l’occasion rêvée pour soumettre au Chantre du Nouveau-Départ les multiples doléances qui empêchent la révélation de cette commune. 

En effet, Adja-Ouère a une singularité qui émeut. Depuis l’ère de la décentralisation, la commune n’a posé aucun pavé. Elle est d’ailleurs la seule dans tout le département du Plateau à être dans cette situation. Elle ne manque pourtant pas d’atouts. La disponibilité des terres cultivables en est un. Elle a aussi, selon Cyrille Adégbola, son maire, une excellente opportunité à savoir ses deux grands marchés à caractère régional où s’opèrent des échanges entre différentes nationalités. Le palmier à huile, le coton, la tomate, le maïs, le manioc et le riz prospèrent sur ses sols, faisant d’elle un gros grenier des vivriers. Ces dernières années, la production du coton y a repris de plus belle grâce aux réformes du gouvernement qui portent déjà des fruits, salue le maire.

En dehors du secteur agricole, les populations ont nourri l’espoir de voir se régler certains problèmes et cela s’est traduit en actes, reconnaît le maire. Leurs attentes légitimes sont en cours de satisfaction. Le maire cite en guise d’exemples le système d’approvisionnement en eau potable, le bitumage de la route Pobè-Adja Ouèrè-Ounhi, l’entretien des pistes avec l’amélioration de l’accès aux périmètres agricoles et dans les écoles. Les intrants subventionnés pour le riz et le maïs, le lancement du microcrédit Alafia dans la commune… En gros, depuis bientôt cinq ans, cette commune qui partage des frontières avec presque toutes les autres communes du département a trouvé progressivement des solutions à plusieurs de ses problèmes.

Cependant des besoins subsistent. Ainsi, le maire Cyrille Adégbola insiste sur l’appui aux paysans pour la diversification agricole, l’accélération de la route Porto-Novo-Kétou-Pobè-Savè qu’il présente comme une opportunité pour la mobilité dans les communes traversées. L’eau potable à tous les villages, l’appui aux artisans, les travaux de construction de l’hôpital de zone restés inachevés depuis des années, le dédoublement de la route en cours de bitumage pour gérer les flux de jour de marché, le raccordement du chef-lieu de la commune à la fibre optique, l’assainissement et le pavage des artères de la ville, l’électrification des grands villages, la reconstruction du palais royal et de plusieurs axes routiers, un marché moderne, l’érection d’un camp militaire… La liste des besoins d’Adja-Ouèrè est bien longue, mais ses populations sont optimistes. La lutte contre la corruption qui se mène sans complaisance depuis des années permet de mobiliser d’importantes ressources. C’est d’ailleurs ce qui fonde l’espoir de cette commune qui croit dur comme fer que le meilleur reste à venir pour elle.

Cette philosophie, le président Patrice Talon l’a bien appréciée. Il a réitéré aux populations que l’effort paye. Le chef de l’Etat a expliqué que le sérieux qui caractérise la mobilisation des ressources publiques permet d’avoir des ressources pour construire le pays. « Le Bénin est guéri de sa maladie », indique le président. Conséquence, tout ce qui nous a manqué depuis des décennies (l’eau, la route, l’électricité, l’école la santé, les infrastructures,) devient petitement réalité. Ainsi, le président de la République redit sa foi en l’avenir et exhorte les Béninois à la vigilance afin que la dynamique se concrétise. « Plus jamais le Bénin ne retournera en arrière… notre responsabilité, c’est de mettre le pays en chantier… on peut constater que le Bénin a pris son envol… Le Bénin est un autre pays », a conclu le président Patrice Talon sous les ovations des populations.