Commune du sud-ouest du Bénin, Comè est une ville carrefour qui s'étend sur 240 Km². Grand-Popo, Bopa, Houéyogbé et Kpomassè sont les communes qui la ceinturent en plus du canal Aho. Comè comprend 5 arrondissements : Comè, Akodeha, Agatogbo, Oumako et Ouedemè Pedah et son conseil communal est présidé par le maire Coffi Bernard ADANHOPE,
Située à 60 km de Cotonou, Comè s'appelait originellement Hontou, forêt refuge, nom qui lui a été donné par les "Xwéla" qui sont la première communauté qui s'y est installée. Ce nom évoque le soulagement de cette communauté d'avoir trouvé une terre pour échapper aux razzias esclavagistes des rois du Danhomɛ. Venus plus tard du Togo et du Ghana, les "Waci" et Togbé Akati de Kandé considéré comme le fondateur de Comè, ont baptisé cette cité du nom de Cómɛ signifiant littéralement "dans les roseaux". La légende raconte que les troupes de Gbêhanzin ayant échoué à conquérir cette cité, ont évoqué dans leur rapport à leur souverain, le fait d'avoir combattu avec des chiens, d'où le nom Aglazoumin donné à cette cité par les fɔn d'Abomey. Bien entendu, c'est l'appellation Cómɛ devenue Comè qui restera, en liaison sans doute avec le fait que les "Waci" en sont la communauté majoritaire. Les "Xwéla" et les "Sawxè", les autres communautés autochtones, cohabitent depuis toujours en bonne intelligence avec les "Waci", ainsi que les "fɔn", les "kɔtafɔn", les "Guen", les "Hawusa", les "Nago" les "Adja" les "Peulh" qui les ont rejoints sur la terre de Togbé Akati de Kandé.
La pêche, l'agriculture et bien évidemment le commerce compte tenu de la position géographique stratégique de cette commune, sont les principales activités génératrices de revenus menées par les populations.
En provenance de Ouidah ou de Grand-Popo, le carrefour Bénin Soca est l'une des premières choses qui retiennent l'attention quand on entre dans Comè. Il célèbre la fin du joug colonial et l'indépendance de la Patrie, d'où son nom "Le Bénin s'est affranchi".
Comè, c'est aussi la ville du "Ablo" et du "Akpêssè" (viande d'agouti) . Difficile en effet de traverser cette ville sans être assailli par ces nombreuses vendeuses à la sauvette qui viennent vous proposer le "Ablo" avec le "kannami" ou le "Agouin" depuis que le "Akpêssè" véritable marque déposée de cette commune se fait rare. Mais Comè, c'est aussi le bon "zomi", l'assurance de prendre du bon, du vrai, du "tchéké" pour les amateurs du Soɖabi.
Cette commune de provenance d'un certain Gbessi Zolawadji vibre et fait vibrer au rythme du "Agbadja". C'est aussi la ville d'origine de Oliver B, un membre du célèbre groupe "Sakpata Boys".
Parlant de Sakpata, la pratique des religions endogènes est enracinée dans la commune de Comè avec des divinités comme «Hêviosso», «Zangbéto», «Kocou», «Azon-kpanankan-akpla», «Thron», «Sakpata», «Dan» même si le catholicisme en particulier y a connu et y connaît de beaux jours. Bien évidemment l'Islam et de nombreux autres courants religieux y sont présents compte tenu de la grande diversité des communautés qui y vivent.
Si Comè est une ville très attachée à la culture, elle est aussi très attachée au sport. Le football, le sport roi y rassemble de nombreux week-ends et sur pratiquement toute l'année, des foules passionnées et enthousiastes.
C'est donc en toute logique que cette ville compte parmi les 22 premières communes à voir sortir de terre et quasiment achevés, les stades communaux omnisports. Le PAG dote ainsi cette cité qui bénéficie également du Projet "Ville Durable", d'une infrastructure que ses populations sont sans nul doute impatientes de commencer à utiliser. Les travaux de réfection et de renforcement de capacité du réseau électrique ont aussi impacté plusieurs arrondissements de cette commune qui est en outre bénéficiaire du programme d'assainissement des plans d'eau.