|Tournée présidentielle

En cette fin de journée du vendredi 13 novembre 2020, c'est un coup double que la délégation présidentielle a réalisé à l'étape de Bembereke.  A la salle de réunion etaient rassemblés deux conseils communaux : celui de Bembèrèké et du voisin Sinendé.
Tel un malade désespéré est heureux de voir un médecin venir à son chevet, c'est ainsi que ces deux conseils communaux perçoivent la visite du Président de la République sur la terre du héros national Bio Guerra. Et inévitablement un chapelet de doléances lui a été dressé. Tout y est passé : la persistance du problème d'alimentation en eau potable, l'électrification rurale, le camp militaire qui a besoin de retrouver son lustre d'antan, le prytanée militaire à renover, le manque d'ambulance pour l'hôpital de zone Bembereke-Sinendé, le bitumage de la route Guessou sud-Sinende-Fô bouré-Beroubouay, et surtout le manque d'enseignants.  

Le Président Patrice Talon, dès sa prise de parole, a exprimé ses regrets de n'être pas venu souvent rendre compte depuis bientôt 5 ans et affirmé qu'il fera à cette occasion qui s'offre à lui le point sur l'état de la nation car il n'est jamais trop tard de bien faire. Il s'est employé à expliquer les fondements et les objectifs des réformes engagées pour montrer qu'elles ont contribué à améliorer les rendements et le fonctionnement de l'Etat. "Ce pays n'est plus exactement le même. Il a commencé à changer de façon qualitative."
Très sensible aux problèmes soulevés par les responsables communaux, le Chef de l'Etat a montré qu'il partage amplement ces insatisfactions des populations mais les rassure qu'ils ne sont pas les oubliés de la République. "Tout le Bénin est en chantier même si toutes les communes ne sont pas impactées de la même façon à la fois. Les uns après les autres, secteur par secteur, commune par commune, tous les Béninois trouveront satisfaction pourvu que individuellement ou collectivement nous maintenions la dynamique.", argumente le Président de la République en soulignant, exemple à l'appui, que la situation déplorée est une responsabilité collective.
Pour montrer au public combien de fois ces problèmes préoccupent au plus haut sommet de l'Etat, le Président Talon se fonde sur deux cas. Et il explique : "Beaucoup de choses ont démarré avec un peu de retard par rapport à nos ambitions. Et nos frères de Sinendé en ont été un peu victimes. Concernant les travaux de la route, il y a eu une contre expeirtse au niveau de l'assainissement. Car il vaut mieux perdre du temps et gagner en qualité de l'infrastructure et ce gouvernement veut laisser des ouvrages de qualité à la postérité. 
Des attentes sont encore insatisfaites car il y a beaucoup de choses qui ne sont pas encore visibles mais très avancées et planifiées, rassure le President.
Abordant la question du manque d'enseignants, il concède que le gap est de près de 2000 enseignants de maths, physique et français. Toutefois, fait remarquer le Président Talon, l'Etat a les moyens mais on recense moins de candidats compétents. 
Des solutions ont été essayées mais ont montré leurs limites. Il en a profité pour expliquer les motivations qui sous-tendent l'idée d'augmentation de la masse horaire des aspirants.

De manière spécifique, le Président Talon s'est engagé à colmater les brèches dans les matières scientifiques pour palier le manque d'enseignants, au grand soulagement des maires de Bembereke et Sinendé. 
Sur le plan de la santé, il a  promis que le plateau technique d'une dizaine d'hôpitaux sera renforcé et dans quelques temps, on constatera un changement notable. Il a rappelé le volet assurance maladie de ARCH pour les pauvres extrêmes environ, 3 millions de Béninois, et a annoncé que l'assurance sera généralisée.

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