|Comptes rendus
Cette première édition du « Bénin Cashew Day 2020» a permis à ces derniers de se parler et de regarder dans la même direction.

Annoncée depuis plusieurs semaines, la première édition de « Bénin Cashew Day » est une réalité. Ce vendredi 24 janvier 2020, les acteurs de la filière Cajou se sont retrouvés à Golden Tulip Le Diplomate de Cotonou pour réfléchir sur l’avenir du secteur.

« Réfléchir sur un modèle d’amélioration continue du système de commercialisation des noix de cajou au Bénin et sensibiliser les acteurs sur les dispositions générales requises pour assurer le bon déroulement de la campagne de commercialisation des noix de cajou 2020… ». C’est l’objectif principal que les acteurs de la filière cajou se sont fixés en prenant part, ce vendredi 24 janvier 2020, à la Journée du Cajou du Bénin dénommée « Bénin Cashew Day ».

Au cours des travaux, « plusieurs informations et stratégies d’amélioration du système de commercialisation ont été diffusées auprès des acteurs directs et indirects de la filière anacarde ; les dispositions générales qu’il serait indiqué de mettre en place pour la campagne de commercialisation 2020 ont été communiquées aux acteurs de la chaîne de commercialisation du cajou au Bénin, une synthèse des éléments de stratégie a été faite en vue de faciliter un engagement de toutes les familles d’acteurs pour la réussite des campagnes de commercialisation du cajou, une exposition et une séance de dégustation du cajou ont été organisées ».

Trouver des solutions palliatives.

Initiative du Conseil National des Exportateurs de Cajou du Bénin (CoNEC-Bénin), en collaboration avec la Fédération Nationale des Acheteurs de Produits Agricoles et Tropicaux du Bénin (FENAPAT-Bénin), l’Interprofession de la Filière Anacarde du Bénin (IFA-B) et ses partenaires, cette première édition a permis à ces derniers de se parler et de regarder dans la même direction. De toutes les interventions, il ressort que le sous secteur de la commercialisation souffre de nombreux dysfonctionnements auxquels il faut trouver des solutions palliatives.

Pour Péritel FANOU, Président de CoNEC Bénin, cette journée dédiée au Cajou au Bénin est d’une importance capitale puisqu’elle permet de discuter et d’envisager des solutions.

Edmond ASSOGBA, Président de IFA-Bénin, a énuméré les performances dans ce secteur, et rappelé les nombreux défis qui attendent. Notamment celui de la réorganisation de la filière. Quant à James OBAROWSKI, Directeur Pays de TechnoServe Bénin, sponsor officiel de l’événement, il insisté sur les objectifs poursuivis par son institution en appuyant les acteurs de la filière anacarde. Pour lui, « l’expertise au service des acteurs de la filière tant dans la production, la transformation que la commercialisation » reste son cheval de bataille. Car à l’en croire, les ressources humaines existent. Il suffit de les organiser pour en tirer le meilleur profit.

Gaston Cossi DOSSOUHOUI, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche, n’a pas dit le contraire. Il a félicité les différentes structures impliquées  et les a surtout exhortées à aller au-delà de 300.000 tonnes attendus à l’horizon 2021. Il a souhaité que Bénin Cashew Day « s’inscrive dans la durée, et sème les germes féconds pour un avenir radieux du système de commercialisation du cajou au Bénin ».

Avant d’ouvrir officiellement les travaux, la Ministre de l’Industrie et du Commerce (MIC), marraine de l’événement, a salué l’initiative qui est désormais un creuset d’échanges entre les acteurs des secteurs public et privé. Pour Madame Shadiya Alimatou ASSOUMAN, la contribution de la filière anacarde au produit intérieur brut n’est pas négligeable. Ce qui oblige le Gouvernement béninois à y apporter son soutien. Après avoir rappelé que la cajou est le 2e  produit d’exportation du Bénin derrière le coton, elle a également insisté sur les réflexions à murir pour une meilleure organisation de la filière, et une meilleure orientation dans le sens de la professionnalisation des importations de la noix de cajou. Ce qui devrait garantir des résultats plus probants qui satisfassent aussi bien l’Etat que les acteurs de la filière eux-mêmes. Par conséquent, le défi de l’alignement sur les objectifs fixés par le Gouvernement se pose et interpelle tous les maillons de la chaine, a-t-elle précisé.

Dès lors, la ministre de l'industrie et du Commerce a remercié toutes les parties prenantes, et réitéré la disponibilité de son département ministériel à les accompagner. Elle a invité les acteurs à revisiter les textes réglementaires qui projetés en vue de les adapter aux nouvelles orientations pour un accord prochain et certainement définitif.

Il faut préciser qu’au cours des travaux, toute la chaine de la filière a été revisitée au détour de trois panels, et d’importantes décisions sont prises. De même, des représentants des structures faitières de la filière venus du Nigéria et de la Côte d’Ivoire ont apporté leurs contributions et expériences.