|Comptes rendus
L'intérêt de cette participation, pour le Bénin, était de faire, avec les autres pays membres de l'organisation, le point des avancées en matière d'élimination de l'infection à VIH SIDA et de partager les stratégies et bonnes pratiques, en vue de l'atteinte globale de l'objectif des «trois 90» dans la perspective de l'échéance de 2030 fixée par la communauté internationale.

Le Bénin était présent au 20ème Sommet International sur le Sida et les Maladies Sexuellement Transmissibles en Afrique (ICASA) du 2 au 7 décembre 2019 à Kigali, au Rwanda. Cette rencontre de haut niveau au plan international a réuni les acteurs majeurs de la lutte contre le SIDA autour du thème : «Afrique sans SIDA - Innovation, communautés et leadership politique.»

Forte d'une soixantaine de participants (ONG, acteurs du système de santé, acteurs communautaires, …etc), la délégation béninoise était sous la houlette du Conseil National de Lutte contre le Sida, la Tuberculose, le Paludisme, les hépatites et les épidémies (CNLS-TP); avec pour chef de file : le Dr Melchior AÏSSI, Secrétaire Exécutif du CNLS-TP.

L'intérêt de cette participation, pour le Bénin, était de faire, avec les autres pays membres de l'organisation, le point des avancées en matière d'élimination de l'infection à VIH SIDA et de partager les stratégies et bonnes pratiques, en vue de l'atteinte globale de l'objectif des «trois 90» dans la perspective de l'échéance de 2030 fixée par la communauté internationale.

Ainsi, à travers la présentation de communications en plénière et l'exposition de posters sur les stands communautaires, le Bénin a rendu compte des résultats significatifs obtenus ces dernières années. Ces améliorations ont été réalisées grâce à l'implication personnelle du Chef de l'État, S.E.M Patrice TALON qui a instruit le gouvernement aux fins de rendre disponibles, en quantité suffisante, les Anti Rétro Viraux (ARV) et la mise en place du Plan Stratégique Intégré pour la gestion harmonisée de toutes les grandes endémies. Ces efforts aux niveaux de la réponse sanitaire et de la prise en compte communautaire ont eu pour incidences directes : la réduction quasi-totale de la mortalité liée à la maladie et de la transmission de la mère à l'enfant.

Cependant, il reste pour notre pays, des efforts à réaliser essentiellement au niveau du premier «90» qui se résume à ce que 90% de la population connaisse son statut sérologique. L'expérience du Rwanda fait donc école puisqu'il est l'un des tout premiers pays d'Afrique à avoir rendu systématique le dépistage du VIH pour tous ses citoyens et ce, dans toutes ses structures de santé. C'est pour cela, qu'à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de cette édition de ICASA 2019, le Président Paul KAGAME a fait un plaidoyer pour que les décideurs politiques au plus haut niveau prennent des engagements forts en faveur de la lutte contre le SIDA.

Pour le Secrétaire Exécutif du CNLS-TP, deux recommandations majeures peuvent être retenues à l'issue des travaux de cette 20ème ICASA, à savoir :

- la création d’un cadre législatif adapté pour faciliter aux acteurs l'accès à l'information de santé pour une meilleure prise en charge des personnes infectées ;

- et une réforme du système de prise en charge dans le but de rendre le traitement possible dans tous les centres de santé, ce qui permettra de mettre fin à la stigmatisation et rassurer les populations que le SIDA, à l'instar des autres maladies, se soigne efficacement et n'entraîne plus la mort lorsqu'elle est prise en charge correctement.

Rendez-vous est, dès à présent, pris pour le prochain ICASA en 2021 à Kampala en Ouganda, pour un nouveau bilan d'étape et des résultats davantage satisfaisants.