|Conférences de presse

Suite à la circulation des images sur les réseaux sociaux faisant état de fraudes lors du scrutin présidentiel du dimanche 11 avril 2021, une conférence de presse conjointe des membres du gouvernement, à savoir le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Séverin Maxime QUENUM, le Ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain OROUNLA, et du Directeur de la Communication à la Présidence de la République, Léandre HOUNGBÉDJI, s'est tenue le mardi 13 avril 2021 à la salle fleuve jaune du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération.

Dans ses propos liminaires, le Directeur de la Communication à la Présidence de la République, Léandre HOUNGBÉDJI a fait observer que les images montrent des agents électoraux dans un bureau de vote estampillant plusieurs bulletins de vote. Ceux-ci, étant bien conscients qu'ils étaient filmés, n'ont rien fait pour empêcher cela, ni cacher leurs visages. « Il convient de se demander si le but était réellement de frauder ou plutôt de discréditer le processus électoral », s'est interrogé le conférencier. Il a aussi fait observer qu'il y a des images qui montrent qu'ils avaient aussi entrepris d'autres agents en vue de commettre des actes qui entachent la transparence et la sincérité du scrutin. Dans certaines localités, leur plan a consisté à tenter de récupérer des fiches de dépouillement pour les détruire. En somme, tous les moyens ont été utilisés pour essayer de saboter le processus électoral du dimanche 11 avril 2021.

Tous ces éléments ont amené le Directeur de la Communication à la Présidence de la République, Léandre HOUNGBÉDJI, à conclure que ces agissements isolés « sont si ostentatoires et grotesques qu'il est clair pour nous qu'un acte de fraude ne peut s'organiser de façon aussi flagrante. Nous sommes plutôt en présence d'une opération montée de toutes pièces pour tenter de jeter du discrédit sur le processus ».

Pour le Garde des Sceaux, Séverin Maxime QUENUM, tout avait été mis en œuvre pour que l'élection du 11 avril 2021 se déroule dans la transparence et la quiétude. Mais il indique que nous sommes en présence de fraudes effectives ou de simulations de fraudes. « Vous devez noter avec moi qu'il s'agit de faits extrêmement graves et qui violent les dispositions du code électoral qui stipule que nul ne peut être admis à trafiquer, à altérer ou à manipuler les bulletins de vote », a-t-il dit avant d'ajouter qu'il a déjà « instruit les procureurs territorialement compétents pour faire ouvrir immédiatement les enquêtes à l'effet de savoir les circonstances dans lesquelles ces faits se sont produits, ces images ont été enregistrées pour être diffusées par la suite ». S'il est établi qu'il y a eu fraude, toutes ces personnes feront l'objet de poursuites.

« Ces actes sont la conséquence des appels au boycott et au sabotage lancés, certes, par des compatriotes, mais qui ont démontré qu'ils sont devenus des ennemis de la démocratie », a soutenu le Ministre de la Communication et de la Poste, Porte-parole du gouvernement, Alain OROUNLA. Pour lui, cet épisode est arrivé après que l'on a coupé les routes, fait manifester les mineurs, fait sortir des manifestants avec des armes à la main, y compris des armes de guerre, et après que l'on a sacrifié les édifices publics. Selon lui, ces actes sont « manifestement et incontestablement imputables à ceux qui, bien que recalés, ont dit que le processus électoral n'aura pas lieu ».

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