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Bienvenue à Ouaké, ou la cité des Baobabs.

La Fête de la chicotte, Kamou est la plus grande fête identitaire dans cette commune prise entre Copargo (au Nord), Djougou (à l’Est), Bassila (au Sud) et la République du Togo (à l’Ouest) et qui porte le nom de Ouaké.  Au cours du Kamou, célébration marquant la fin de la période d’attente de la récolte, les participants se chicotent en public, torse nu, jusqu’à effusion de sang. Il ne s’agit pourtant pas de bagarres et cet évènement n’est aucunement l’émanation de quelque rancœur, inimitié ou règlement de compte. C’est une réjouissance et les autochtones insistent sur l'appellation “La fête de la chicotte”. C’est à la fois un rite initiatique bien structuré et une activité sportive et artistico-culturelle qui a la même ampleur et la même valeur identitaire que la lutte traditionnelle chez les peuples du Mandé. En effet, cette célébration traduit le courage et la vaillance, en plus de porter les jeunes hommes vers les honneurs au sein de la communauté. La veille de la fête, on annonce les festivités avec les tambours, on danse un peu et on prépare les chicottes à partir des racines d’une plante bien précise et pendant ce temps les “chicoteurs” sont cachés dans leurs concessions et attendent le lever du jour pour entrer en scène . Chaque année, la commune donne le coup d’envoi de cette fête dont la célébration s’étend sur plusieurs jours et atteint les diasporas dans les autres territoires du Nord Bénin.

Le nom Ouaké est une déformation de Waki qui signifie « vainqueur » ou « Celui qui gagne ». Mais en plus d’être un nom de territoire, c’est aussi un nom de famille répandu à l’intérieur et en dehors de la commune, avec plusieurs variantes.
Ouaké est aujourd’hui l’une des 04 communes du département de la Donga dans le Nord-Ouest du Bénin, avec ses 06 arrondissements (Badjoude, Kondé, Ouaké, Sèmèrè I, Sèmèrè II, et Tchalinga) et ses 61 villages et quartiers de ville. Elle est dirigée par le maire Dramane Ouolo et son territoire s'étend sur une superficie de 675 km2. Son chef-lieu éponyme est à 491 km de Cotonou, la capitale économique du pays.
Plus de 75.000 habitants vivent dans la commune et travaillent dans l'agriculture, l'élevage, la transformation des produits agricoles, le commerce et l'artisanat. Parmi eux des Yom-Lokpa, des Peulh, des Yoruba, des Fon, des Bariba, des Dendi, des Otamari, des Ada, et autres. 
L’agriculture constitue l’activité principale des populations de la commune. Elle occupe plus de 80% de la population active et les principales cultures sont respectivement le sorgho, l’igname, le maïs, le coton, l’arachide, le petit mil, le haricot, le riz, le manioc, le voandzou, et d’autres cultures (le tabac, la tomate, le gombo,etc.) Le système cultural est à base de grosses buttes à cause de la prédominance de la culture de l’igname. L’igname est en tête de rotation avec de grosses buttes. Si de vastes aires de pâturage propices au gros bétail existent sur le territoire, surtout sur les flancs des vallons, la production animale est dominée par les petits ruminants, la volaille, les caprins et les porcins. Cependant Ouaké enregistre le développement de l’élevage des chevaux avec des jeux et courses.
A Ouaké, la fête de Tontou intervient environ deux mois après la fête de la chicotte pour marquer le début de la moisson. Une fête au cours de laquelle la plupart des mets sont gratuits et où on pratique la lutte traditionnelle. Le Waa, qui n’est pas annuelle, est aussi une fête de démonstration de force. C’est la phase finale des rites consacrés par le Kamou et elle concerne toute une génération de personnes ayant entre 1 et 5 ans de différence d’âge, et qui ont déjà fait la fête de chicotte. 
Comme danses et rythmes, les populations de Ouaké pratiquent le Assassa, Haala, Tchouka, Soo, Tchimou, Kpalogo, yéyé, et au titre des spécialités culinaires à déguster, il y a le Wassa- Wassa (cousse-cousse à base de cossettes d’igname), le Waké, mélange de riz et de haricot accompagné de piment et d’huile, l’igname pilée, pâte de sorgho, la boisson Tchoukoutou. 
La commune abrite un grand marché (Kassoua-Allah) qui enregistre la fréquention de marchands Togolais et Burkinabè. 
Ouaké a donné naissance à d'éminents cadres et personnalités politiques comme feu Honorable Yolou Zachari, ex député et journaliste, Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat chargé du Plan et du développement ; Honorable Wallys Zoumarou ; Késsilé Tchala, ancien Ministre de la Santé ; Général Kpembi Massahoudou ; Safiatou Bassabi, ancien ministre chargé des relations avec les Institutions ; Soumanou Toleba Ancien Ministre de la culture, de l’artisanat et du Tourisme, Honorable Léonard Sare Akowe, député de la première legislature; Germain Tchalla, ex-patron de l’Union des Gestionnaires d'Aéroport d’Afrique du Centre et de l’Ouest UGAACO; Matagnini Yorou, pilote d’avion de ligne etc.. C’est aussi le terroir des créateurs comme Disco (Idrissou), Ya salam, Adjima, Face Malé…
Avec le PAG 2016-2021, Ouaké bénéficie entre autres de la mise en œuvre d’une étape du volet Assurance Maladie du Projet ARCH.