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Située à environ 600 km de Cotonou, le territoire qui est aujourd’hui la Commune de Toucountouna, est une ville située au Nord-Est du Bénin, dans le département de l’Atacora. Elle est limitée au Sud par la Commune de Natitingou, au Nord par la Commune de Tanguiéta, au Sud-Ouest par la Commune de Boukoumbé, et à l’Est par la Commune de Kouandé. Elle a une  superficie de 1114 km2 et est découpée  sur le plan territorial en trois (03) arrondissements que sont : Kouarfa, Tampégré et Toukountouna.
La gouvernance locale est sous la conduite du maire Blaise Békakoua Tchin-Toya, élu à la tête d’un conseil communal de 11 membres qui étendent leur autorité sur 30 quartiers de ville et villages. 
La Commune de Toucountouna, depuis la colonisation, a connu plusieurs statuts. Canton dirigé par un chef Natimba appelé Sounon Sanga, le territoire est devenu arrondissement après l’Indépendance du Bénin proclamée le 1er août 1960 et rattaché à Natitingou. Le découpage administratif et territorial du 30 mai 1978 en fit un district. A la faveur du renouveau démocratique , Toucountouna devient une Sous-préfecture. C’est avec l’avènement de la décentralisation en 2002 que Toucountouna est devenu une Commune ordinaire.
L’histoire retiendra aussi que c’est dans un des  arrondissements de Toucountouna, plus précisément à Kouarfa, que naquit, un 02 septembre 1933, le Général Mathieu Kérékou, surnommé « Tcha » qui signifie « caméléon ».  Il  prit le pouvoir le 26 octobre 1972, suite à un coup d’Etat. Et  pendant près de trois décennies, ce militaire de formation va profondément marquer l’histoire politique du Bénin. Un pays  qu’il dirigea d’abord sous le sceau du marxisme léninisme, avant l’avènement du renouveau démocratique, à la faveur de la Conférence nationale des forces vives de février 1990. Il déposa définitivement les armes le 15 octobre 2015, et son mausolée érigé à Natitingou n’est pas si éloigné de Kouarfa, son berceau. Sa succession est valablement assurée par Modeste Tihounté Kérékou, Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi,  l’Ambassadeur Moïse Kérékou, tous natifs de la commune, pour ne citer que ceux là. C'est aussi l'origine de Albert Ouassa, ancien ministre de la santé sous le Général Kérékou, de Michel Ouassa, ancien DG ORTB et du député Thomas Yombo.
D’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-4 ) réalisé en 2013, la Commune de Toukountouna comptait 39.779 habitants avec une densité de 25 hab/km2 et essentiellement répartis en 04 groupes socioculturels que sont :  les Waaba, les Bètammaribè, les Natéma (Natimba) et les Fulbé (Peulh), et qui parlent respectivement le Waama, le Ditammari, le Naténi et le Fulfuldé
La commune tient son nom d’un arbre, en l’occurrence le Lophira Lancéolata, encore appelé  Totokobou en Naténi et Ningafa en Waama. Cette plante était présente en grande quantité dans toute la ville au point d’en devenir un symbole. C’est donc par  altération coloniale que l’appellation Totokona qui est le pluriel de Totokobou, est devenue  en français, Toucountouna.

La Commune de Toucountouna est dotée par la nature d’un relief particulièrement difficile qui l’encastre dans les chaînons montagneuses Est et Ouest de l’Atacora dans lesquels coulent la Pendjari et ses affluents du sud vers le nord. Ce relief est caractérisé par une succession de plateaux et de plaines à l’Est, des montagnes à l’Ouest, et des vallées au centre. Les altitudes varient entre 380 et 590 m avec des pentes relativement fortes, surtout du côté ouest, posent des problèmes d’érosion des sols et de dégradation des pistes de desserte rurale. Un tel relief est très propice à l’occupation humaine qui est par ailleurs suscitée par les faveurs du climat de la région.

Le climat est de type Soudano-Guinéen sec avec une saison de pluies de cinq (05) mois (mi-mai à mi-octobre) et une saison sèche de sept (07) mois (mi-octobre à mi-mai). Les précipitations varient entre 1.000 et 1.200 mm Les mois d’août et de septembre sont les plus pluvieux et les mois d’avril et mai sont les plus chauds.  
La température moyenne est d’environ 27°C avec des variations de 17°C à 38°C. Les amplitudes thermiques sont fortes entre le jour et la nuit surtout pendant la période de l’harmattan. 
L’hydrographie de la commune s’organise autour de la Pendjari et de ses affluents qui forment un réseau hydrographique dense avec de nombreux micro bassin versant favorisés par le relief. Les principales rivières  qui sont tous des bras de la Pendjari sont Tikoun, Fatiya, Porkou,  Korobouné et Borokoné.
    
Les différents types de sols rencontrés dans la commune de Toucountouna sont les sols sablonneux fins, les sols sablonneux rouges, les sols latéritiques caillouteux, les sols argileux, les bas-fonds, les sols limono-sableux, les sols limono-argileux et les sols caillouteux. 
La végétation originelle de la commune était des savanes des forêts claires et des galeries denses et saxicoles caractéristiques de ces latitudes dont des témoins résiduels sont encore observables par endroits. La végétation est à « forte dominance de la savane arborée et arbustive sur l’ensemble du terroir de Toucountouna » témoignant de la forte emprise anthropique.  
La Commune de Toucountouna, c’est également une  diversité de sites touristiques répertoriés dans plusieurs villages, au nombre desquels les chutes de Wabou, le site Datawori (résistance de KABA) à Tadafa dans l’arrondissement de Kouarfa), le barrage de Fawarata, la retenue d’eau de Tchakalakou, la chute de Maco à Kouporikou. Il y a aussi l’embouchure des cours d’eau de la Pendjari et de Tikou à Fatia, les Tatas sacrés de Kokokou. 
Les potentialités culturelles se situent au niveau des griots. Ils sont très nombreux dans la commune, allant jusqu’à trente (30) par village. On peut noter aussi les cérémonies d’initiation des Wabaa, les danses, les contes et chants dans presque tous les villages de la commune. La gastronomie locale est essentiellement : la pâte de maïs ou de petit mil, le manioc, l’igname produite en grande quantité d’où Toucountouna, le grenier de l’igname de l’Atacora, la moutarde, le beurre de karité et la boisson locale Tchoukoutou faite à base de mil.