|Tournée présidentielle

Vendredi 27 novembre 2020, les rayons de soleil mêlés à l’air marin qui soufflait sur la cité balnéaire des Xwla, en plus de la frénésie des populations qui commençaient à se masser le long de la route inter-Etats, constituent le signe d’un événement spécial à Grand-Popo. Et pourtant, on est bien loin de la fête identitaire Nonvitcha ! Grand-Popo a rendez-vous cet après-midi avec le premier des Béninois : Patrice Talon, l’homme qui a tant impacté positivement son développement depuis un peu plus de quatre ans. Une reconnaissance que filles et fils popo lui ont témoignée par un bel hommage et un accueil mémorable. 

Pour Grand-Popo, le chef de l’Etat mérite tous les honneurs. En effet, le Président Patrice Talon est venu comme un sauveur pour soulager des populations qui désespéraient de voir leur terre natale engloutie par la mer, effet de l’érosion côtière. Le maire de la commune, monsieur Jocelyn Henrico Ahyi a donc rappelé les diligences du gouvernement qui ont permis de dissiper la crainte des populations qui voyaient leurs terres et biens avancer chaque jour un peu plus vers la mer. Les efforts pour la lutte contre l’érosion côtière expliquent la grande mobilisation des populations pour dire merci au gouvernement, explique-t-il. A cela, il ajoute les nombreuses réformes touchant à l’éducation, socle de tout développement. Ces courageuses réformes doublées d’audacieuses actions ont permis à l’école de renaître de ses cendres. « Aujourd’hui, les Béninois sont fiers de leur système éducatif jadis menacé par des grèves perlées et fantaisistes », soutient avec une teinte de fierté le maire de Grand-Popo. Il en profite pour énumérer une liste de réformes portées par le Programme d’actions du gouvernement et touchant entre autres à la santé, l’économie, l’agriculture, la sécurité sans oublier le paysage politique désormais assaini. « Depuis votre accession au pouvoir, la lutte contre la corruption, la gabegie et la mauvaise gouvernance a connu des avancées », indique le maire à l’endroit du chef de l’Etat pour finalement reconnaître que « les Béninois ne s’étaient pas leurrés en portant leur choix sur votre personne ». 

Grand-Popo, dernière étape de la tournée nationale de reddition de comptes du Chef de l’Etat dans le département du Mono, n’est pas restée en marge du vent de modernisation qui souffle sur le Bénin. Plus spécifiquement, cette commune a bénéficié de nombreuses autres réalisations dont notamment un stade communal omnisports moderne. Malgré cela, le maire de Grand-Popo a invité le chef de l’Etat à avoir un regard bienveillant envers la commune dont il a la charge sur le plan stratégique du tourisme qui est un secteur pourvoyeur de devises et d’emplois et dont Grand-Popo veut faire un contributeur à son développement.

Prenant la parole, le Président de la République a axé son intervention autour de la thématique du développement. Il explique que tout ou presque était à refaire dans le pays pour l’inscrire au rang des nations modernes. Mais loin de se décourager malgré l’immensité de la tâche, le chef de l’Etat a rassuré que le Bénin a pris son envol pour rejoindre le cercle des grands. Le président Patrice Talon dit ne plus viser un niveau minimal de développement. Si des pays qui, il y a quarante ou cinquante ans sont parvenus aujourd’hui à se hisser devant les pays dits développés, le chef de l’Etat demande aux populations de faire foi en la capacité du Bénin à se porter également à ce niveau à force de discipline et de travail. Il souligne en appui à son développement devant une foule acquise et admirative que, ces quatre dernières années déjà, des pas importants ont été posés. Ainsi, le Président Talon, pour être plus concret, fait référence à la centrale thermique de Maria-Gléta 2 d’une capacité de 127 MW pour la fourniture de l’énergie électrique réalisée sur fonds propres en deux ans à peine et assurant la moitié des besoins du pays, une seconde à construire d’ici deux ans et dont la procédure évolue normalement. Il cite également la réalisation en cours de 35 marchés modernes, de 22 stades omnisports aux standards internationaux, l’eau, les cantines scolaires… pour persuader ses interlocuteurs que « Tout ce qui nous manque arrivera parce que des actions se mènent ». Les biens de base sans lesquels il ne peut y avoir développement, le Bénin les règle à petits coups, soutient-il. « Bientôt tous ces besoins seront derrière nous comme les grands pays », s’engage-t-il aussi devant un auditoire attentionné dont la satisfaction se laissait apprécier à travers des applaudissements nourris et répétés.