|Comptes rendus|Décentralisation

Le Ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Raphaël AKOTEGNON poursuit sa tournée de travail dans les départements du Bénin. Après l'Alibori, l'autorité ministérielle et sa délégation étaient dans le département du Borgou les 2 et 3 décembre 2021. Comme dans le département de l'Alibori, la délégation ministérielle, dès la première journée de son périple, a visité la préfecture du Borgou, la commune de N'Dali et celle de Nikki. Au cours de la visite, les échanges ont porté entre autres, sur le fonctionnement de l'administration communale, la sécurité transfrontalière, la transhumance, la mobilisation des ressources propres des communes, la gestion des marchés publics, l'entretien du patrimoine communal, l'État civil et les attentes spécifiques des communes. 

Consacrée essentiellement à une séance de synthèse, la deuxième journée de cette tournée s'est déroulée à Parakou en présence des conseillers communaux de la ville, des Maires, et des Adjoints aux maires des communes du département du Borgou. L'occasion était pour le Ministère Raphaël AKOTEGNON, d'échanger avec les conseillers communaux sur les orientations de la réforme engagée par le gouvernement du Président Patrice TALON pour rendre plus compétitif, le secteur de la décentralisation. 

« La réforme du secteur de la décentralisation entend réaffirmer les principes directeurs ci-après : renforcer la séparation des fonctions politiques et techniques pour améliorer la reddition de comptes et lutter plus efficacement contre l’impunité, mettre en place un dispositif opérationnel de relais des services publics entre les niveaux central, communal et infra-communal, améliorer les mécanismes de financement des investissements communaux, créer des synergies d’actions entre le conseil communal, ses démembrements, les associations de développement et les ONG. De plus, la réforme s’assigne comme objectif principal d’améliorer la gouvernance communale afin de créer une dynamique de valorisation des potentialités locales », a précisé le Ministre. 

Si pour certains, cette réforme vise à déposséder les maires de la gestion des communes, le Ministre en charge de la décentralisation soutien qu'il s'agit d'une pure diversion car confie-t-il : « Contrairement aux idées répandues dans l’opinion publique, la réforme est initiée pour renforcer et dépolitiser l’administration communale. Les communes conservent la plénitude de leurs compétences. Le maire demeure la première autorité politico-administrative de la commune. Il est renforcé dans sa position par l’instauration d’un nouvel organe dénommé ʺ conseil de supervision ʺ composé du maire, des adjoints aux maires et des présidents de commissions permanentes, désormais au nombre de quatre (04) dans toutes les communes ». À en croire le Ministre, tout est mis en œuvre pour le lancement imminent du processus de sélection des membres de ce conseil. Ceci, en attendant l'entrée en vigueur de la réforme dès le début de l'année 2022. 

Par ailleurs, les difficultés auxquelles sont confrontées les communes du Borgou n'ont pas été occultées lors de la séance. Il s'agit entre autres, de l'inexistence de bureau d'arrondissement dans certaines communes, l'insuffisance de ressources humaines qualifiées dans les communes, la recrudescence des problèmes fonciers liés aux lotissement-remembrements et à la gestion des terres agricoles, les conflits de limites entre les unités administratives locales, l'absence de décrets d'application de la loi portant statut général de la fonction publique, la faible couverture sanitaire des communes en infrastructures adéquates et en soins de santé primaires. Face à ces préoccupations, le Ministre Raphaël AKOTEGNON a rassuré que des dispositions sont prises, et bientôt des solutions adéquates seront apportées. Ceci, pour la satisfaction des besoins des populations. 

Il faut noter qu'après le Borgou, cap sera mis sur le département de l'Ouémé pour le même exercice.