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Le thème de la Table Ronde est : "Formation et employabilité au Bénin et dans la sous-région"

Sous le patronage du Ministre d'État chargé du Plan et du Développement, Monsieur Abdoulaye BIO TCHANE, le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique organise du 25 au 26 février 2021 à l'hôtel Novotel de Cotonou, une table ronde de réflexion entre universités, entreprises et décideurs autour du thème : "Formation et employabilité au Bénin et dans la sous-région". La cérémonie d'ouverture de cette table ronde, présidée par le Ministre d'État Abdoulaye BIO TCHANE, s'est déroulée le jeudi 25 février 2021 en présence du ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Madame Éléonore YAYI LADEKAN, du Ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, Monsieur Gaston Cossi DOSSSOUHOUI, de l'ex Premier Ministre, Monsieur François ABIOLA, du Directeur Général de l'APIEx, Monsieur Laurent GANGBES, du Président du Conseil National du Patronat du Bénin, Eustache KOTIGAN, …etc.

Au début de la cérémonie, le Président du Comité d'Organisation de la Table Ronde, Monsieur Josué AZANDEGBEY, Directeur Adjoint de Cabinet de la ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a souligné que face à la hausse du taux de chômage, malgré l'adoption du système LMD depuis plus d'une dizaine d'années, l'introduction des TIC dans nos systèmes de formation et l'adoption récemment de la Stratégie Nationale de l'EFPT, il était impérieux de faire une pause, de réfléchir, de repenser les stratégies innovantes à adopter pour juguler cette crise que traverse le Bénin.

Dans son intervention, le Président du Conseil National du Patronat du Bénin, Monsieur Eustache KOTIGAN, a souhaité que les milieux universitaires fassent entendre leurs voix et proposent leurs réponses à cette situation car, selon lui, les entreprises ont eu l'impression que les universitaires de notre pays ne se soucient guère de l'employabilité des apprenants qu'elles déversent sur le marché.

Selon la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la question d'Insertion professionnelle, d'employabilité des jeunes depuis des années a toujours posé problème. Les uns et les autres ont toujours fait leurs contributions et le problème a toujours demeuré. « Nous continuons de dénombrer des apprenants qui, dès leur sortie, reviennent s'asseoir à la maison et continuent de rechercher leur futur chemin. C'est ce malaise que nous devons prendre en compte pour voir selon l'orientation du gouvernement, selon les réformes initiées dans le secteur pour le rendre performant, comment nous allons nous associer pour donner une solution exacte à ce problème » a déclaré Éléonore YAYI LADEKAN. Elle voudrait qu'il soit trouvé des formes de collaboration et des modalités de concertation qui permettent aux Institutions de l'État, en particulier à l'enseignement supérieur et au secteur privé d'œuvrer ensemble à l'amélioration des cursus de formation et des conditions d'insertion des jeunes diplômés.

Le Ministre d'État Abdoulaye BIO TCHANE, dans son discours d'ouverture, a fait remarquer qu'en 2016, il y avait 3 à 4 millions de jeunes qui étaient en sous-emploi selon les statistiques. Et c'est dans ce contexte que le Programme d'Actions du Gouvernement avait prévu 500.000 emplois pour le quinquennat. « Je suis heureux de dire qu'en fin d'année 2020, les statistiques de création d'emplois faisaient apparaître qu'on a déjà créé plus de 800.000 emplois » a-t-il dit avant d'ajouter qu'il y a encore du chemin à faire. Si cette dynamique est maintenue, on parlera moins de sous-emploi, de l'inadéquation des emplois créés par rapport au desiderata des apprenants d'ici quelques années. Pour lui, cette Table Ronde est d'une importance capitale.

D'ici 2030, le Bénin doit être en mesure de renverser complètement la vapeur en passant de 5% des apprenants qui viennent de la formation professionnelle parmi le nombre d'apprenants en fin de formation, à 70% des apprenants qui sortent de la formation professionnelle. Pour y arriver, il faudrait travailler aussi bien au niveau du primaire, du secondaire et du supérieur. « Si nous arrivons à résoudre les problèmes et les obstacles qui sont sur notre chemin aujourd'hui, il est clair que demain le e-learning sera facile et abordable pour les étudiants, les apprenants et les enseignants dans le domaine du Numérique et dans bien d'autres domaines » a-t-il fait remarquer avant d'ouvrir officiellement la Table Ronde.

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